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Paris Grand Slam 2018

  • Photo du rédacteur: yoann
    yoann
  • 18 févr. 2018
  • 7 min de lecture

C’est incroyable ! Vendredi j’ai eu mon accréditation pour le Paris Grand Slam 2018 en tant que presse écrite ! C'est donc pour moi l’occasion de découvrir les coulisses et de vous en faire profiter.

Durant ce Paris Grand Slam, j’ai pu rencontrer du beau monde et j’ai pu en interviewer ! Alors je tiens à vous dire que j’ai pris énormément de plaisir et il est temps de vous le faire partager.

JOUR 1

Je suis arrivé le samedi matin sur les lieux de compétition pour le premier jour. Une arrivée sur Bercy à 8h, l’occasion de rentrer plus tôt, pouvoir visiter les lieux et s’organiser pour les deux jours. Je ne vais pas vous mentir je découvrais tout pour la première fois ! Où se trouvait la salle de presse ? la zone mixte ? la tribune presse ? Mais j'ai rapidement pris mes marques et me suis finalement repéré. Le plus dur était de gérer ce nouveau statut que j’avais autour du cou et de pouvoir l’honorer au mieux ! J’ai eu du mal à me lâcher car c’était la première fois mais je me suis dit « Yoann c’est pas tous les jours que ça arrive alors profite et donne tout ».

La salle de presse est une énorme salle avec des écrans géants sur lesquels vous pouvez suivre la compétition puis travailler en même temps. Je m’explique ; dans cette salle vous êtes installé le mieux possible avec des tables sur lesquelles vous pouvez installer votre pc portable, il y a des prises, un réseau wi fi, des écrans pour suivre les tableaux puis d’autres écrans pour suivre les combats en direct ! Dans cette salle, vous pouvez aussi croiser les autres journalistes, les photographes et ça a été l’occasion pour moi de revoir deux amis: Emmeric Le Person et David Plet deux photographes extraordinaires !

Avec Emmeric Le Person

10h : l’heure pour moi de repartir en tribune, de suivre la compétition et de prendre toutes les informations nécessaires.

Ce que je retiens pour vous de cette matinée:

La magnifique performance de Richard Vergnes qui s’inclinera en quart contre le redoutable géorgien Amiran Papinashvili et en repêchage contre le futur médaillé de bronze Ashley McKenzie. Richard Vergnes n’a que 23 ans donc affaire à suivre...

Ashley McKenzie justement, à qui j'ai pu poser quelques questions. C’est un athlète redoutable qui a énormément progresser ses derniers temps.

Yoann: Qu’est-ce que ça fait de combattre dans cette grande Arène, à Bercy ?

Ashley: C’est la plus grosse scène sur laquelle j’ai pu combattre et obtenir une médaille. Là-bas c’est un rêve devenu réalité ; je n’aurais pas pu demander plus.

Yoann: Le bilan de ta compétition ?

Ashley: Je voulais juste que tout mon judo soit au top ce jour là et il l’a été. J’en ai été très satisfait.

Je pense que l’anglais Ashley McKenzie sera un adversaire à suivre de très prêt, c’est un travailleur acharné qui ne lâche rien et c’est ce qu’on aime dans ce milieu là.

J'ai ensuite pu rencontrer Cédric Revol qui a montré qu’on pouvait compter sur lui en finissant 3ème sur ce Grand Slam et comme l'a dit Ashley précédemment être médaillé sur ce grand slam c’est quelque chose de grandiose. Alors chapeau M. Revol !

En demandant son bilan de la compétition, Cédric nous répond avec un grand sourire:

Cédric: Bilan plutôt positif surtout qu’il y a peu j’étais blessé, j’attends la suite avec impatience !

En 66kg, ce fut au tour de Alexandre Mariac de s’exprimer sur ce grand slam. Malheureusement, il s’inclinera en 8ème de finale contre le Japonais Isoda Norihito. Quand on connait le potentiel du Français, on ne peut être que dégoûter car il manque juste un petit quelque chose pour rivaliser avec ses pointures du judo au niveau international et on est persuadé que cela va payer. Ne lâche surtout pas Alexandre, la patience paie !

J’ai pu le croiser et lui poser quelques questions:

Yoann: Selon toi, qu'est-ce qui t'a manqué avec ce Japonais?

Alexandre: Plus d’agressivité sur chaque reprise tout en le croisant plus souvent afin de le déstabiliser et le faire douter. Cela m’aurait sûrement permis de mieux m’exprimer.

Yoann: Le bilan de ta compétition?

Alexandre: Je suis déçu de moi et de ma prestation face à l’Américain dont j’ai théoriquement les capacités pour le faire tomber mais également contre le Japonais en 1/8 contre lequel j’ai pas réussi à véritablement le désorienter. Un Grand Slam de Paris amer car je connais les capacités techniques et physiques que j’ai.

Durant cette matinée, il y a aussi Kilian LeBlouch ; c’est toujours une histoire émouvante avec ce judoka. Ce n’est pas le judoka le plus doué mais c’est sûrement l’un des judoka qui travaille le plus et pour cela je ne peux que le féliciter ! C’est un véritable exemple pour notre génération et c’est l’homme aux trois poumons. Il finira 5ème de ce grand slam et je pense que cela reste très encourageant pour la suite.

11h30 : j’ai pu aller en salle d’échauffement et ce fut une expérience très enrichissante. J’ai tout observé et j’ai pu remarquer que chaque nation avait son coin dans la salle, personne ne se mélange, certains judokas se reposent, d’autres s’échauffent et s’occupent des derniers réglages avec le coach, puis d’autres athlètes sont avec le staff en train de soigner les « petits bobos » et les derniers se concentrent à l’approche de leurs combats. Je suis resté concentrer sur chaque faits et gestes. La salle d’échauffement c’est l’endroit où vous pouvez ressentir vous aussi toutes les émotions avant le combat.

On était là juste avant le premier combat de la jeune pépite de l’équipe de France : Amandine Buchard. Elle avait l’air très tendu, c’est alors qu’elle enfile son kimono et sous l’expertise de Larbi Benboudaoud le travail de garde commença avec sa coéquipière Hélène Receveaux. Larbi dit à Amandine d’être plus précise sur les mains dès le début et c’est l’heure pour elle d’y aller.

Après une compétition fantastique, elle s’inclinera seulement contre la Japonaise Abe Uta en finale.

J'ai pu lui poser quelques questions:

Yoann: Qu’est-ce que ça fait de combattre devant son public ?

Amandine: Combattre devant son public c’est juste indescriptible…

Le public de Bercy est juste incroyable, toujours à nous encourager, nous surmotiver et nous donner beaucoup de force et de courage dans les moments compliqués et difficiles à gérer. C’est vraiment une force pour moi, il m’aide à rien lâcher.

Yoann: Le bilan de ta compétition?

Amandine: Bilan de ma compétition je dirais plutôt positif mais mitigé. Il y a du bon et du moins bon. Mais je reste très heureuse d’avoir décrocher l’argent. J’ai pas mal fait tomber, un kumikata un peu plus construit et précis mais il reste encore beaucoup à faire. Il faut que je travaille ma posture, que je sois plus mobile et que je prépare plus mes attaques. Je vais travailler cela avec mes entraîneurs et travailler sur ma concurrente Abe Uta.

À noter aussi la belle performance de la jeune Astride Gneto qui finit 3ème dans la même catégorie ; les -52kg.

Toujours très impressionnante Clarisse Agbegnenou qui gagne une nouvelle fois le paris Grand slam en 63kg.

JOUR 2

Pour le deuxième jour, je me suis concentré sur 2 combattants : la jeune Maria Pérez qui nous a bluffé durant les championnats du monde en finissant 2ème. Et le jeune Ibrahim Keita : il y a quelques mois il était encore au France et ne s’attendait pas à être au grand slam aujourd’hui.

Malheureusement, la jeune PortoRicaine finira à la 7ème place mais il faut dire que c‘était sa reprise et je peux vous l’affirmez qu’elle sera à suivre de très prêt car il s’agit d’une combattante redoutable !

On lui a demandé le bilan de sa compétition:

Maria: C’était ma première compétition de l’année. Mon objectif était d'être sur le podium mais ce n’était pas possible, je me suis battue mais ce n’était pas une bonne journée pour moi, l’année prochaine je me préparerai mieux et je serai sur le podium.

Dans la même catégorie des 70kgs, il y a eu aussi la très belle performance de notre jeune française Marie Eve Gahie.

On retiendra aussi l’indomptable Audrey Tcheumeo en -78kg qui remporte le paris grand slam après une période compliquée ainsi que la belle 3ème place de Madeleine Malonga dans la même catégorie.

En -90, c’est la superbe compétition de Axel Clerget qui revient aux esprits après une fin de saison compliquée suite à l’enchaînement de multiples blessures. C’est en place de trois que le français réalise un magnifique triangle en sankaku sur le japonais Nagasawa Kenta qui est contraint d'abandonner.

Dans la même catégorie nous avons eu la superbe performance d'Ibrahim Keita qu’on retiendra puisque pour un judoka qui ne croyait pas en arriver là, faire trois tours à Bercy et s’incliner en quart de finale, c’est juste énorme,chapeau M. !

Yoann: Bilan de ta compétition?

Ibrahim: C’est mon premier grand chelem, mes deux premiers combats était difficiles, il faut que je travaille la caisse, je pense que ça peut passer.

Yoann: Qu’est-ce qu’il te manque encore pour être au niveau international ?

Ibrahim: Beaucoup de choses, ne pas lâcher sur les mains, la condition physique, les attaques mais on va continuer de travailler.

Yoann: Tu aurais penser être à Bercy aujourd’hui ?

Ibrahim: Je pense que si j'étais rester en 81 ça ne serait pas passé, en 90 ça passe mieux, je n’ai pas de régime à faire je me sens bien.

Et pour finir, nous avons eu en -100kg notre Cyrille Maret qui finit une nouvelle fois médaillé sur le grand slam à Bercy, nos félicitations champion !

Pour conclure ces deux jours incroyables, ce fut un grand slam intéressant avec des attitudes très convaincantes. La France repart avec 8 médailles, c’est plutôt bien surtout qu' on est encore à 2 ans de Tokyo cela laisse le temps à la France de préparer l'olympiade. Il y aura quelques axes de travail à reprendre mais je pense que la sélection a montré un très beau visage durant ce week-end.


 
 
 

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© 18 octobre 2014 by La vie d'un judoka  Proudly created with Wix.com

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