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Émilie Andéol : « Je serai en Martinique fin novembre »


Encore quelques semaines et la Martinique pourra fêter sa championne olympique de judo. Invitée par la Ligue, Émilie Andéol viendra en famille au pays partager sa médaille et son bonheur.

Emilie Andéol n'en finit plus de partager son bonheur, de recevoir compliments et félicitations. Au-delà de sa grandiose performance sportive lors des JO de Rio, la championne olympique de judo chez les plus de 78 kilos a touché les Français par sa personnalité. Mais Émilie Andéol n'a pas changé d'un iota. Son titre olympique décroché il y a quelques semaines ne bouleversera pas la nature de la jeune femme.

C'est le regard des gens qui a changé. Avec ce titre olympique, la Martiniquaise, qui était déjà avant les Jeux médaillée de bronze mondiale et double championne d'Europe, a gagné en notoriété. Reconnue dans la rue, sollicitée pour de nombreuses occasions, la jeune femme de 28 ans profite à fond de ce rythme de vie trépidant. Et s'impatiente de venir montrer sa médaille d'or à la Martinique. Nous l'avons rencontrée.

Émilie, c'est bien la vie de star ?

Je ne suis pas du tout une star! Mais c'est un peu fatigant ce que je vis aujourd'hui. Je n'arrête pas de la journée. Il y a des moments où je suis vraiment crevée... Mais sinon, oui, c'est sympa! Je ne m'attendais pas à ça. J'ai combattu le même jour que Teddy Riner, d'un côté ça m'arrangeait parce que tous les regards étaient braqués sur lui mais au final, je me rends qu'on ne m'a pas oubliée! J'ai beaucoup, beaucoup de sollicitations, mais c'est très sympa.

Les gens, quand ils vous croisent aujourd'hui, vous disent que vous leur avez procuré de belles émotions au travers de votre titre et de votre personnalité.

C'est ça. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. C'est plaisant. J'ai eu peur que les gens retiennent uniquement le fait que je pleure tout le temps, mais au final, non ; ils sont émus, ils sont touchés, et ça fait plaisir. Ça fait plaisir de partager mon émotion, mon bonheur avec les gens.

Voilà six semaines que vous avez décroché ce titre olympique, cinq semaines que vous êtes de retour en France, quel est votre quotidien aujourd'hui ?

Je jongle entre pas mal de choses. Je donne des interviews, je fais des plateaux télé. Je me rends également à des réceptions en mon honneur, il y avait par exemple la semaine dernière une réception du Val-de-Marne, là où je vis, pour tous les médaillés olympiques du département, et une autre avec ma ville de Champigny-sur-Marne. Et j'ai bientôt à mon programme un autre rendez-vous avec la ville de Marcheprime, en Gironde, là où je suis née. Et, en même temps, je travaille mes cours, je prépare en ce moment le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation et du sport, NDLR) pour être professeure de judo, j'ai des examens cette semaine... Sans oublier des événements organisés par la fédération française ou mes sponsors. Donc je jongle avec tout ça et, dès que j'ai un moment de libre, je bosse mes cours. C'est pour ça que je dis que c'est un peu fatigant, il y a toujours quelque chose, je suis toujours en action. Mais c'est vraiment plaisant. Je prends tout ce qu'il y a à prendre. Je sais que ça va finir pas s'arrêter alors je profite de toutes les rencontres que je fais, de tous les échanges que je peux avoir, de tous ces enfants, trop mignons, qui viennent me voir avec un grand sourire. J'adore le partage avec les enfants.

Est-ce qu'il y a une phrase qu'un enfant ou un adulte vous ait dite qui vous a marquée plus qu'une autre ?

Pas forcément une phrase, c'est plus dans l'attitude ou les gestes. Par exemple, il y a quelques jours, un enfant est venu me faire un câlin alors que je parlais à des gens. J'ai été un peu surprise. Et le gamin est resté collé à moi deux bonnes minutes, il ne voulait plus me lâcher! J'ai voulu lui parler, engager la discussion ; il m'a regardée, m'a dit « félicitations, c'est super » , et il est reparti! J'ai trouvé ça très mignon.

Il vous manque désormais de vivre ces moments de partage et de communion avec les Martiniquais, c'est un moment que vous attendez ?

Oui, bien sûr! C'est un moment qui me tient à coeur. Et puis toute ma famille sera du voyage avec moi. Je suis invitée par la ligue martiniquaise de judo. C'est le signe que tout le travail que je fais est reconnu même aux Antilles. Les Martiniquais me disent qu'ils m'attendent, on est en train de finaliser le projet, ça devrait se faire à la fin du mois de novembre.

Ce sera encore pour vous l'occasion d'échanger avec les jeunes judokas martiniquais, qu'allez-vous leur dire ?

Je vais leur dire que je suis parvenue à devenir championne olympique sans forcément en avoir rêvé quand j'étais petite. Je voyais David Douillet, qui était alors en tête d'affiche, et je ne rêvais pas forcément de ça. C'est vraiment en grandissant, puis en intégrant l'Insep, que je me suis dit que c'était possible.

Aux jeunes judokas, je leur dirai d'abord de s'amuser, de prendre du plaisir dans le sport. Et puis, j'ai envie de dire aux jeunes qui ont des rêves, de ne pas arrêter d'y croire et de travailler. C'est en travaillant qu'on atteint ses objectifs et qu'on réalise ses rêves.

Votre vie a-t-elle changé ?

Pas du tout!

Ce sont les gens qui ont changé ?

Oui, c'est ça. Ma vie n'a pas changé. Je suis toujours la même et ça ne changera pas, ça, c'est clair. Mais par contre, c'est vrai que le regard des gens a changé. On me reconnaît et on m'arrête dans la rue, j'ai plus de sollicitations, c'est surtout ça qui a changé. Mais moi, dans la vie de tous les jours, je n'ai pas changé!

Vous devez aussi avoir plein de nouveaux amis, et peut-être des personnes qui veulent profiter de votre notoriété...

Pour l'instant, ça va. Je suis bien entourée. Déjà, en temps normal, je ne donne pas facilement ma confiance et ça non plus, ça ne changera pas. Mais je fais très attention. J'ai été contactée par plein de gens qui veulent me proposer des choses. Pour l'instant, je refuse pas mal de choses qui ne correspondent pas à mes valeurs. Et puis il y a d'autres propositions pour lesquelles je veux prendre mon temps. Je suis sollicitée pour des projets associatifs mais je ne peux pas tout faire. J'attends un petit peu, de pouvoir être posée et de réfléchir à ce que je vais faire. Il y a des choses qui me plaisent et dans lesquelles j'ai envie de me lancer, mais je veux réfléchir au calme.

Et vous aurez probablement, fin novembre lors de votre venue en Martinique, de nouvelles sollicitations et de nouveaux projets qui vont se présenter à vous...

C'est aussi pour ça que je veux prendre le temps. Quand j'aurai fait le tour de toutes les sollicitations, dont celles qui pourraient se présenter en Martinique, je poserai les choses. Quand je reprendrai l'entraînement, je diminuerai les sollicitations médiatiques et je pourrai réfléchir posément à ça.

Avez-vous déjà renoué avec le judo ?

Je suis encore loin de ça. Je n'y pense pas trop, pour instant je profite de mes vacances. Mais je connais ma date de reprise, ce sera normalement mi-octobre.

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