l'AJ61 « monte encore d'un cran »

Grâce à « sa belle génération » et à « sa relève », l'Alliance judo 61 a vécu une année 2015 riche. Ponctuée par le maintien de son équipe seniors garçons dans l'élite nationale et les titres de Joseph Terhec et de Cédric Olivar.

« Tous les ans, on se dit qu’on monte d’un cran. On ne sait pas jusqu’où on va aller. On descendra peut-être un jour. Il faudra l’anticiper. » Pour l’AJ61, les années passent, les titres s’accumulent et les bilans restent positifs.

« Il y a une belle génération et une relève derrière », résume Frédéric Remars, entraîneur de l’Alliance judo 61. « Forcément », Joseph Terhec, qui a conservé son titre de champion de France senior, « tire les autres vers le haut ». Parmi les faits marquants, l’éducateur retient notamment le titre national en junior de Cédric Olivar, qui lui a ouvert les portes de l’Insep, et le maintien de l’équipe masculine, la seule de l’Ouest évoluant à ce niveau, en première division.

Joseph Terhec confirme

« S’être maintenu en première division, la Ligue 1 du judo, c’est encore plus fort que d’y avoir accédé », rappelle Frédéric Remars. « L’accession, on l’avait obtenue à la suite d’une commission demandée parce que Joseph Terhec était retenu en équipe de France. »

Difficile de faire le bilan de la saison de l’AJ61 sans parler des prestations du Radonnais qui signe un podium européen et a participé aux championnats du monde junior. « Joseph était déçu de ses championnats du monde », rappelle Frédéric Remars. « Il a été victime du calendrier chargé. La période avant les championnats de France, cet automne, n’a pas été facile car on ne savait pas comment allait se passer cette compétition par rapport à sa blessure et à sa déception des Monde. » Finalement, à Rouen, le triple champion de France 2014 (junior, senior, militaire) a gardé sa couronne. « Il l’a fait avec la manière, faisant taire certaines critiques. »

Comme d’autres membres de sa génération, Joseph Terhec est passé senior ce 1er janvier. « Il va rentrer dans le bain des seniors même s’il a déjà commencé en 2015. » Prochaine échéance pour lui, et pas des moindres, le tournoi de Paris, en février.

Olivar et Féréol s’affirment

Outre Cédric Olivar, dont la victoire à Rouen sur Alain Schmitt, 3e aux Monde, a marqué les esprits, Frédéric Remars retient les performances d’Alexandre Féréol, 3e aux France juniors après avoir perdu au 1er tour, de Renaud Gadois, vainqueur du tournoi d’Aix, et de Nicolas Monnier, 3e à Cormelles.

« C’est fort ce qu’ils font, il faudra les suivre. De même que les cadets Timothée Gouin, n° 1 français, et Morgane Féréol. On a aussi des petits minimes, comme Mélodie Turpin, qui vont monter en puissance. À condition qu’ils suivent la filière et ne se contentent pas du Pôle espoir de Caen. »

Une belle relève au service d’un bel avenir ? « On grandit sportivement mais financièrement, ça pêche toujours », pointe Frédéric Remars. « Le coût d’un championnat de France par équipe, c’est 3 000 €, rien que pour les kimonos. Pour nous, c’est énorme. Depuis septembre, on demande donc une participation de 50 € aux athlètes, en plus de la cotisation au club. »

Doté désormais d’un minibus, le club aux cent licenciés court encore après les subventions et les créneaux au dojo Fabien-Canu. « Les conseils départemental et régional nous aident un peu. Les bénévoles se battent. On s’est posé la question de notre vocation à faire du haut niveau. »

« Joseph est beaucoup pris en charge par l’équipe de France », illustre Frédéric Remars. « Mais, on doit quand même l’emmener sur les coupes d’Europe. Aujourd’hui, nous sommes sains mais nous ne pouvons pas garantir d’offrir un petit pécule à nos judokas. Le sport évolue… »

Malgré « sa bonne image sportive », l’AJ61 devra franchir un palier en matière de financement ou de sponsoring si elle veut perdurer à ce niveau.

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