Interview Yoann Le Roy "Je vais leur prouver que je suis le meilleur"
- Le judo
- 29 août 2015
- 6 min de lecture

Interview de Yoann Le Roy, jeune judoka et très ambitieux et déterminé qui a accepté de répondre à nos questions.
Peux-tu te présenter aux fans ?
Bonjour, je m’appelle Yoann Le Roy, j’ai 17ans et je suis de Ermont. J’ai commencé le judo très tôt à l’âge de 5ans au côté de Daniel Denise, j’ai travaillé pendant 8ans avec lui ensuite, il est parti en retraite et c’est Régis Roze qui a pris le relais. Je suis licencié au club ASCA ERMONT JUDO. En gros le judo est ma plus grande passion, je le vis, je le mange, je le dors.
Comment définirais-tu ta saison dernière ?
Je dirais catastrophique. C’est ma pire saison. J’ai passé en gros que 3mois sur les tatamis… encore une épreuve compliquée à surmonter. Entre les blessures, les prises de poids ça a été un enfer…
Que s’est-il passé ?
C’était de ma faute je n’ai pas fait les choses comme il le fallait… je n’ai pas écouté mon corps quand il me disait stop. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même…
C’était en octobre, je venais d’enchainer une semaine complète d’entrainements. Le samedi j’étais à l’Insep en plein stage qui a duré toute la journée et le lendemain j’avais compétition. Le jour de la compétition j’étais fatigué, j’avais des courbatures de partout. La compétition débuter et lors du 2ème tour sur un balayage mal contrôler ou je marque tout de même yuko… je me fais un arrachement du cartilage de croissance de la crête iliaque et une déchirure du moyen fessier. « Mon corps m’a alerté plusieurs fois et moi je ne l’ai pas écouté »
En février je reprends la compétition sur un petit tournoi alors que je n’avais qu’une semaine d’entrainement dans les jambes et là encore je n’ai pas fait les choses comme il le fallait. Résultat, je finis 3ème mais avec une déchirure partielle du ligament latéral interne du genou droit. Mais quand tu ne fais pas de compétitions pendant un certain temps et que tu as le besoin de reprendre c’est compliqué de gérer l’envie…
Comment tu t’es remis mentalement ?
C’est toujours compliqué, c’est très dur mais je me suis remis en question pendant un certain temps. J’ai eu du mal à l’accepter. Maintenant, ce sont les épreuves de la vie, il faut savoir se relever à tout moment et surtout il faut croire en soit. Dans ma tête je n’avais pas le choix, il fallait que je me relève car je sais que j’ai encore des rêves à réaliser et que je n’ai pas le droit d’échouer, pas maintenant…
J’ai grandi mentalement ça grâce à Vincent Lanzarini. Le plus dur c’était de ne pas pouvoir m’entrainer et de savoir comment j’allais revenir...
L’histoire de Loïc Korval m’a fait grandir, c’est mon idole et j’en suis fier, c’est vraiment une inspiration totale.
Le plus compliqué aussi était de gérer ma prise de poids, j’avais pris 10kg en 8 mois que j’ai réussis à perdre pendant les mois de juin et juillet…
As-tu mis des choses en place depuis en fonction de ça ?
Oui, bien sûr j’ai beaucoup réfléchi. J’ai préparé des choses. J’ai mis en place un plan qui va payer. Je vais apprendre à plus écouter mon corps. Après mon corps me dit stop, il me dit d’arrêter, mais ma tête me dit de continuer et d’aller au bout. Je fais du travail sur du long terme comme on dit le judo est un sport à maturité tardive. Je compte bien réaliser mes rêves et je suis sûr de moi. Je vais réussir, je sais vraiment ce que je veux, je suis déterminé.
Dans quel état d'esprit te sens-tu à quelques jours de la reprise ?
Je suis excité de pouvoir remonter sur les tatamis et je veux progresser. Je suis vraiment impatient. J’ai toujours un peu d’appréhension car je me dis : est-ce que je vais retrouver vite mes sensations ? Je sais que mon coach m’aidera. J’essaye de ne pas trop y penser même si c’est compliqué. Le plus important c’est que dans ma tête je me sente bien.
Parle-nous un peu de ta période de reconstruction ?
En fait, je ne veux pas reprendre trop vite. Je prends le temps de me reconstruire physiquement. J’ai eu beaucoup de blessures… Je travaille la prise de masse en ce moment et je vais me reconstruire techniquement…
En fait, je grandi et mon judo me correspond plus alors avec le coach je retravaille tout pour être au top par la suite.
Dirais-tu que tu es vraiment de retour ?
Comme je l’ai dit avant je suis en période de reconstruction. Il me reste encore 10 séances de kiné pour remuscler mon genou. Puis je remuscle tout mon corps je ne veux plus me blesser. Cette année je ne compte pas sortir beaucoup en compétition juste 3 compétitions. Je ne veux pas prendre des risques inutile de toute façon ce n’est pas cette saison que je vise. C’est un choix que j’ai fait cette année ça va me permettre de tout retravailler…
Ma prise de garde, mes techniques, mon sol, mes déplacements, mon cardio pour pouvoir après exploser. « Je vais leur prouver que je suis le meilleur ». Je n’ai pas dit mon dernier mot… beaucoup disent que je n’ai plus aucunes chances, que c’est fini pour moi… Je tiens à vous rappeller que j’ai juste 17ans. Beaucoup ont réussi sans passer par un pôle espoir alors moi aussi je suis capable de le faire, je n’ai pas dit mon dernier mot.
Nous t’avons vu proche de Philippe Taurines. As-tu une complicité avec lui ?
En effet, je suis très proche de lui. C’est un entraineur national de l’équipe de France de judo pour ceux qui ne savent pas. J'ai croisé sa route le 03/06/2014 à l’Insep. Il était mon rêve et il l'est toujours. Il est mon coach model, mon inspiration au quotidien. Par la suite, on s’est rapproché et une complicité a grandi. Il m’a beaucoup conseillé, beaucoup apporté et il ne m'a jamais lâché. J'ai eu beaucoup de blessures mais lui il était là pour me remonter le moral... il m'a fait comprendre que la vie était semée d'embûches et que la vie nous mettait à l'épreuve chaque jours mais il m'a aussi fait comprendre que l'on avait tous son étoile et fallait la saisir. Je suis fier de le connaître. Comme je lui ai déjà dit j'ai un rêve et je veux le réaliser à ses côtés et j'y arriverai, j'ai une histoire à écrire avec lui. Il est un deuxième père pour moi. Je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu’il a fait. Par la même occasion je tiens à remercier mon coach Régis Roze qui m’a aussi beaucoup apporté et je veux écrire mon histoire avec ses deux coach ils sont incroyables.

Comment vois-tu l’avenir ?
C’est simple je me vois avec mes deux coach de rêves Régis Roze et Philippe Taurines franchir les sommets. Je veux absolument rejoindre Philippe Taurines et mes idoles. J’y arriverai ce n’est juste une question de temps.
Si tu devais avoir une devise, qu’elle serait-elle ?
Dans ma tête, je commande, et je suis plus fort que jamais ! Dans la nature, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme.
Quels sont tes prochains objectifs à court, moyens et long terme ?
Mon objectif à court terme ça va être de tout retravailler pendant la saison, vraiment progresser un maximum. Ensuite, faire un podium au France dans les 3 années à venir. A long terme, ça reste le même : rejoindre mes idoles.
Qu'est-ce qui te donne envie de toujours donner plus ? Qui te motive ?
Mon rêve. Je n’ai pas envie de passer à côté, je sais que ça ne tombera pas du ciel alors j’essaye de tout donner. Comme je dis, il vaut mieux subir la douleur de sa discipline que celui d’un rêve inachevé. Mes idoles me motivent, mon coach, Vincent Lanzarini…
Que serait pour toi une saison réussie à la fin de l'année prochaine ? Et au contraire une année plutôt mauvaise ?
Une bonne saison pour moi serai de bien progresser techniquement, physiquement et sur le plan tactique pour avancer par la suite et faire minimum un podium sur les 2/3 compétitions que je ferais.
Une mauvaise année serai de ne pas avoir atteint mes objectifs prévus.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Que je réalise mes rêves car je veux pas le regretter en tout cas je suis déterminé et j'irai au bout.

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